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Conférence Isabelle Filliozat sur la parentalité positive

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20h15, la conférence commence. La salle est pleine à craquer, nous sommes à peu près 300 personnes présentes venues écouter Isabelle Filliozat. 

Au lieu de fonctionner comme une conférence "standard", Isabelle nous demande de nous mettre par groupe de 6 personnes, et d'écrire une question sur un bout de papier qu'elle traitera tout le long de la conférence. Ah tiens, en voilà une idée originale et ludique ! J'ai de suite été emballée par cette manière de procéder car elle permet de faire la connaissance de ses voisins, d'échanger avec eux sur ce qui les a mené à assister à la conférence, sur les questionnements ou  les difficultés qu'ils rencontrent avec leur enfant.

Isabelle tire un premier papier, et la conférence commence... 

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Voici mon compte rendu d'après les notes que j'ai prises

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POSER DES LIMITES

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Utiliser le "Ne Pas" est inutile.  Comment faire pour qu'il les respecte? Quel est l'objectif des parents? Une intention de nuire engendrait-elle de l'émergence de nos comportements?

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Les enfants cherchent juste à exister, ils sont au service de leur propre besoin (énergie vitale →comportement).

Elles sont la résultante d'une colère qui a besoin d'être exprimée. Il faut donc chercher à comprendre ce qui motive ce comportement. 

Poser des limites c'est dangereux: le cerveau ne gère pas le "ne pas", donc l'enfant va faire le contraire de ce qu'on lui interdit de faire !  exemple : "Ne court pas sur la margelle!"L'enfant n'entend pas la négation, son esprit se focalise sur une image mentale (ici la margelle) et il ira vers cette margelle. Alors qui si on demande à l'enfant de courir sur la pelouse ou de marcher sur la margelle il n'ira pas courir sur la margelle. 

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La limite est un ordre, et la limite est différente des règles ! 

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LIMITES # RÈGLES

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L'enfant a des besoins.

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maman = figure d'attachement principale

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Attachement: il faut 9 mois d’interaction pour permettre à l'enfant d'être reconnu et de créer une relation. 

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Nicole Guédeney dit que la maman est un porte avion sur lequel son bébé (l'avion) vient se poser. Il s'agit là d'une figure d'attachement dont l'enfant sera toujours à la recherche. L'enfant a besoin de nourrir son "besoin d'attachement" et de voir si sa place sur le porte avion est toujours disponible. 

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exemple: Je suis au téléphone avec une amie et mon enfant se rapproche peu à peu de moi, puis vient se coller à moi et me parler. Il ne s'agit pas d'un caprice, c'est l'avion qui vérifie que son porte avion est toujours là pour lui, et que cet autre avion ( la copine) ne va pas lui prendre son porte avion. Dans ce cas là, il est préférable de demander deux minutes à sa copine, de poser le téléphone, de répondre au besoin de l'enfant en le rassurant, le prenant dans ses bras et le valorisant en disant par exemple que la tour de cubes qu'il vient de faire est superbe. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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AGRESSIVITÉ

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L'agressivité est une réaction du cerveau qui veut se protéger du stress.  C'est un déluge d'hormones (adrénaline + cortisol) qui mène à agir.

Mais si je ne peux pas agir, 3 réactions:

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- le système vagal sympathique va soit  attaquer

- le système vagal sympathique va  soit fuir

- stratégie de la souris morte : trop de danger alors je vais me figer  (je m'insensibilise)

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Mieux vaut attaquer que de fuir !

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Ecouter les angoisses, les peurs permet à l'enfant de ne plus faire de demande irrationnelle. Chercher quel est le problème en l'écoutant,  et si vous pensez ne pas avoir de temps à lui accorder essayer de privilégier le jeu pour tisser l'attachement en rendant les tâches du quotidien ludiques et en le faisant participer avec vous par exemple à la mise du couvert...

Quand le cerveau n'est pas assez nourrit d'attachement l'enfant est en stress. Il nous faut nourrir et remplir le réservoir d'attachement car l'amour est un carburant.

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Il est important de rappeler:

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- qu'un enfant de moins de 4 ans ne garde aucune consigne en tête

- qu'un enfant de 4-5 ans garde 1 consigne en tête

- qu'un enfant de 8 ans garde 5 consignes en tête 

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LES ORDRES 

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Les ordres rentrent dans le cerveau central et descendent dans le corps (se caractérisant par le geste).  L'enfant ne réalise pas. L'ordre arrive, point. Il empêche d'anticiper, de prendre des responsabilités, d'être empathique (lié au cerveau frontal - et hors de cas d'urgence: pompier... ). A chaque ordre on se rebelle qu'on soit adulte ou enfant.

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Il est préférable de privilégier les choix, qui sont des espaces de liberté. Le besoin est synonyme d'attachement et de liberté.  Un réservoir bien rempli fera un enfant moins stressé et il arrivera à gérer et à surmonter sa journée.

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Par exemple un enfant insolant avec ses parents, qui répond (etc...) a besoin de calmer son stress et  d'être aidé. Il a peut être entendu, vu ou même subi ces paroles, ces actes.  Il est conseillé de réfléchir ensemble à ce qui s'est passé (à l'école par exemple) car il peut être trop difficile pour cet enfant de 3 ans (par exemple) de décrire ce qui s'est passé. Il va donc chercher sa figure d'attachement à qui il va montrer et reproduire ce qu'il a subi (sa mère).

 

Autre exemple: un enfant qui dit à sa mère :"Tu es nulle"

Le parent sera en hyper réactivité (qui fait retour à sa propre enfance) et se sentira insulté avec une difficulté du coup à décoder les paroles dites. 

Il y a là une difficulté du parent (stress, pas d'ocytocine) à répondre à la demande de son enfant et  présence de moins de réacteur à ocytocine quand soi même parent, on a pas reçu assez de câlins enfant, pas assez d'attachement.Les parents dans ce cas iront vers leur enfant avec leur conscience (il faut que j'aille vers lui) plutôt qu'avec leur cœur... Ou peut être qu'ils n'iront pas vers lui ( le taux de capacité au stress s’effondre) et que le parent attaquera (file dans ta chambre), prendra la fuite (je pars) ou se figera. La difficulté à gérer son stress provoquera des cris et hurlements.

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L'ocytocine aide à calmer le stress. Privilégier la tendresse, les câlins et le non jugement. En prenant votre enfant dans les bras, l'ocytocine arrivera au bout de 7 secondes.

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Un enfant a besoin que sa mère reste adulte et qu'elle pose des actes éducatifs sur ses insultes (respirer, boire, regarder par la fenêtre = gérer son stress) avec tendresse ( le revoir bébé, le prendre dans ses bras intérieurement = décélération de son stress). Dans ce cas, faire de l'empathie en lui disant par exemple: "on dirait que tu as eu une dure journée?", l'écouter en lui disant " nulle, ça veut dire quoi pour toi? Qu'est ce qui se passe avec ce mot?", rester calme pour que votre cerveau déstresse et votre enfant parlera ! Puis le prendre dans ses bras pour une bonne dose d'ocytocine.

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ALIMENTATION

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Attention à l'alimentation, à certains colorants qui sont à l'attention des enfants. Une personne du public a lu une étiquette d'une sucette pour enfant, et dans "avertissement" il est mentionné que certains colorant peuvent diminuer l'attention chez les enfants! Donc attention à bien regarder les étiquettes sur ce que nous achetons et donnons à manger à nos enfants. Isabelle nous a présenté son livre " bien dans ma cuisine", quand la préparation d'un repas devient une aventure intérieure...

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Pour finir, Isabelle Filliozat a demandé à son équipe de redonner une question à chaque groupe de 6 personnes afin qu'on essaie ensemble d'y répondre.  Hasard ou coïncidence, mon groupe a eu la même question que celle que nous avions posée " Comment se faire entendre au quotidien?" ...

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Voilà c'est fini... Une super conférence d'Isabelle Filliozat très intéressante et enrichissante, si captivante qu'on en voudrait encore après les quasi deux heures qui sont passées si vite tellement c'était génial !

 

 

 

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